Transformación del tiempo de trabajo reducción y/o flexibilidad, evolución de las formas de vida y políticas temporales locales
TRANSFORMACIÓN DEL TIEMPO DE TRABAJO (REDUCCIÓN Y/O FLEXIBILIDAD), EVOLUCIÓN DE LAS FORMAS DE VIDA Y POLÍTICAS TEMPORALES LOCALES
DU TEMPS DE TRAVAIL AU TEMPS DEL VILLES: LES POLITIQUES TEMPORELLES LOCALES EN EUROPE
Prof. D. JENA YVES BOULIN
Sociólogo CNRS. Iris. Universidad París Dauphine. París. Francia.
Les politiques qui prennent l'ensemble des temps sociaux pour
point d'application revêtent une importance croissante du point de vue de la
qualité de vie des citoyens et sont perçues comme un processus démocratique
transversal. Elles renvoient à de réels problèmes dont la prise de conscience a
été catalysée, entre autres, par les transformations de la nature et du contenu
du travail ainsi que des durées et rythmes du temps de travail. Conjuguées à
d'autres types d'évolutions de nature économique et socio-culturelle, ces
mutations ont, au total, débouché sur une remise en cause des principes de
synchronisation structurants de l'organisation industrielle/fordiste du temps:
la synchronisation par la succession des activités et la synchronisation par la
division sociale du travail entre les hommes et les femmes.
C'est cette désynchronisation croissante des activités qui a
constitué la question de l'articulation des temps sociaux en objet des politiques
temporelles : de la régulation de chacun des temps sociaux, l'on passerait ainsi
à une régulation par l'articulation entre les différents temps sociaux et
systèmes d'horaires. L'enjeu central sous-jacent à ces politiques est celui de
la maîtrise du temps qui passe bien souvent par la question de l'accessibilité.
Il s'agit en réalité de penser l'articulation des temps
sociaux dans sa globalité à l'échelon local et d'instaurer une dynamique de
réflexion collective autour de ces questions. Si les partenaires sociaux,
acteurs « classiques » du dialogue social ont un rôle à jouer de ce point de
vue, notamment en intégrant la vie hors-travail des salariés comme élément de
la négociation sur le temps de travail, il apparaît que d'autres acteurs (les
collectivités locales, les usagers via leurs associations, les citoyens) ont un
rôle à jouer de ce point de vue, notamment dans les choix à faire au regard de
l'organisation sociale du temps dans un espace donné. Si l'on se situe là dans
le cadre d'une gouvernance appréhendée dans sa dimension locale, il apparaît
clairement que celle-ci ne peut être détachée de sa dimension régionale,
nationale et européenne, notamment en la rattachant aux lignes directrices en
matière d'emploi et de protection sociale.
Références:
Derniers ouvrages parus:
- la ville à mille temps (avec Ulrich Mückenberger). Editions de l'Aube
- la nouvelle aire du temps (sous la direction de JY Boulin,
P. Dommergues, F. Godard)
Autres références sur le sujet:
- Futuribles (avril 2003)
- Projet (mars 2003)
Structure de l'intervention
- La problématique des temps sociaux aujourd'hui
- Une sensibilité croissante aux questions temporelles
- Besoin de maîtrise et autonomie dans la gestion des temps
- Difficultés croissantes à synchroniser les rythmes individuels et collectifs
- Enseignements théoriques au regard de l'articulation entre temps de travail et temps hors travail
- Deux voies pour aller dans le sens d'une plus grande maîtrise des temps sociaux par les individus
- Les politiques temporelles locales
- Principes
- Origines en Italie
- Diffusion en Allemagne, France, Espagne et Pays-Bas (historiques, acteurs et modalités différenciés)
- Principaux enjeux
- Démarche et méthodes
- Les points d'application des politiques temporelles
- Les politiques temporelles manifestent le passage d'espaces temps/temps monochrones à des espaces/temps polychrones